Café de la réparation à DINAN

Réduire ses déchets a séduit 300 visiteurs

  • Rachel et Pauline ont cousu des vêtements toute la journée et même initié quelques personnes à la couture. L'association Répare toi-même s'est occupée de l'électroménager, mais aussi de l'électroportatif de jardin, casque audio ou chaîne hi-fi. Chacun a pu trouver son bonheur dans l'espace troc échange.
     

L’initiative

C’est une animation originale qui était proposée, samedi, par Dinan agglomération, toute la journée et à laquelle quelque 300 personnes ont participé. Dans le cadre de la Semaine de réduction des déchets, qui se poursuit jusqu’au 26 novembre, le service traitement et valorisation des déchets a eu l’idée d’une manifestation sur le réemploi en fil conducteur.

« Au vu de la dynamique d’associations avec différentes compétences, pourquoi pas tester un café de la réparation ? », soulignait Laura Hervé, en charge du programme zéro déchet zéro gaspi, prête d’ailleurs pour une 2e édition.

Des associations mobilisées

Plusieurs associations sont venues avec leurs bénévoles proposer différents services de réparation gratuits dans un espace bien délimité. Ainsi, l’association Liaison douce de Dinan, qui assure la promotion du vélo et des liaisons douces, proposait des réparations de vélos.

L’association Répare toi-même, de Saint-Jacut-de-la-Mer, qui existe depuis plus d’un an, aidait à réparer tous types de machines. « Nous leur apprenons à le faire pour ensuite les motiver dans la réparation. Nous formons et instruisons en vue de réduire les déchets et réutiliser le matériel pour ceux qui n’ont pas trop de moyens. Nous aidons aussi à trouver des pièces détachées, mais on ne garantit pas le résultat! », soulignait le président, Marc Bataille, dont l’association compte une douzaine de conseillers avec des compétences différentes.

À proximité, Rachel et Pauline, derrière leurs machines à coudre, sont là pour réparer des vêtements. Rachel a appris la couture seule, il y a plus de 50 ans, et a déjà usé trois machines. « Je suis famille d’accueil à Saint-Brieuc, mais je faisais partie d’une association à Paimpol et là, ça me permet de voir les gens, aider et s’aider soi-même. »

Pauline, quant à elle, est sellière-tapissière, avec une formation de couturière d’ameublement. Elle est en formation de création et reprise d’entreprise Creopss, à l’école Kerjal, de Quévert, dans le but de créer une recyclerie à Quévert, en mars prochain. « C’est sympa comme dynamique, tout est gratuit et ça permet d’impliquer les gens dans le processus de réparation. »

L’association Reprendre la main, de Quévert, a proposé la réparation ou la création de mobilier avec du matériel de récupération. Youen Prigent, informaticien bénévole, a pu prodiguer ses conseils et l’Abieg 22 (association des bénévoles de l’industrie électrique et gazière) a pu sensibiliser à la consommation électrique.

Dans l’autre moitié de la salle Clément-Ader, une zone de troc et d’échange a suscité la curiosité et la surprise des visiteurs.

L’association Trois fois rien, de Pluduno, a vidé son magasin en attendant de nouveaux locaux. 20 m3 de vêtements, vaisselle, linge de lits, livres, jouets, couvertures… avaient été apportés et certains visiteurs ont aussi amené d’autres choses. Tout était en accès libre à emporter et gratuit. Certains ont parfois eu du mal à prendre.

« Tout provient de dons pour donner une 2e vie aux objets et vêtements, soulignait Marie Courage, présidente de Trois fois rien. Tout ce qui n’aura pas trouvé preneur sera enlevé par le Secours populaire. »

Durant cette journée, une quarantaine d’appareils, vélos ou vêtements ont été réparés.

(Article Ouest-France du 22 novembre 2017)

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